Dans le cadre de mon travail au Lieu historique national du Canada du chantier A.C. Davie, j’ai soumis un plan d’optimisation de la présence Web. L’institution était présente sur Facebook, mais j’ai cru bon de suggérer quelques manoeuvres de base pour rehausser la visibilité. Les résultats ont été immédiats (augmentation drastique de la portée des publication, achalandage en hausse, etc.). Pourtant, je n’ai pas fait grand-chose : j’ai simplement appliqué quelques principes qui régissent le fonctionnement des médias sociaux.
Je propose donc ici une adaptation généralisée du plan que j’ai proposé.
Voici d’abord les objectifs qui devraient guider l’élaboration d’un tel plan pour votre institution :
- Définir le rôle des médias sociaux et le distinguer de celui des moyens promotionnels conventionnels ;
- Produire un contenu adapté aux médias sociaux qui suscite un désir de partager ;
- Mettre en place une procédure d’alimentation en contenu qui assure la constance et la cohérence.
1.Rôle des médias sociaux
Les suggestions ont été élaborées à partir de ces principes. La page Facebook de votre institution doit servir à :
- lui donner de la visibilité pour en augmenter l’achalandage,
- établir un lien entre les visiteurs et l’institution qui perdure au-delà de leur présence ou de leur transaction.
À l’inverse, elle n’a pas pour objectif de :
- se substituer aux communiqués de presse, parutions dans des périodiques ou autres,
- présenter un contenu rigoureux, scientifique ou didactique.
2. Types de contenu à privilégier
Les médias sociaux permettent de véhiculer de l’information en exploitant la sphère individuelle des utilisateurs. La valeur de l’information se situe dans sa provenance : elle provient des amis de l’utilisateur. Ainsi, l’information véhiculée par des institutions n’a de sens que si elle est intéressante à partager pour des utilisateurs. Il faut également garder en tête que Facebook est la plupart du temps utilisé en tant que source de divertissement. Pour ces raisons, il est judicieux de privilégier :
- Les photographies. Elles sont peut-être plus ou moins adaptées selon la nature de votre orgnaisation. Idéalement, elles doivent mettre au premier plan des clients/visiteurs/participants.
- De très courtes vidéos plus humoristiques qu’instructives dont l’objectif est de susciter l’intérêt. Sans donner dans le ridicule, il est possible de faire sourire et d’éveiller la curiosité.
- Des photos sous forme d’exposition photos avec de courtes explications. Ces photos peuvent prendre la forme d’une rubrique « funny facts ».
3. Procédure d’alimentation en contenu
Deux préoccupations doivent soutenir l’alimentation d’une page Facebook : la constance et la cohérence.
La constance réfère à la fréquence : elle ne doit être ni trop faible ni trop haute. Deux ou trois publications par semaine sont l’idéal. Plus de trois risque d’irriter les utilisateurs (qui peuvent, à tout moment, ne plus suivre la page).
La cohérence réfère au type de contenu. Plusieurs personnes peuvent alimenter le compte Facebook si elles en connaissent la ligne directrice. Idéalement, une personne attitrée est responsable de :
- surveiller le nombre de publications,
- s’assurer de la qualité du français,
- s’assurer que tous les utilisateurs qui posent des questions obtiennent des réponses,
- soutenir les discussions en commentaires lorsqu’il est pertinent de le faire.
En conclusion, je rappelerai que peu importe de quelle page Facebook il s’agit, de simples petites astuces permettent de décupler la portée des publications. Choisissez votre contenu judicieusement en gardant en tête que les utilisateurs cherchent à se divertir. Finalement, mettez en place une procédure simple à suivre qui vous garantit que le temps n’ait pas raison de votre motivation à entretenir une page Facebook.