Tool Fair France 2017 : ce que j’en retiens

tf_france_15_enGrâce à l’appui des Offices jeunesses internationaux du Québec, j’ai eu la chance de présenter un projet à la Tool Fair France 2017 qui avait lieu à Strasbourg du 19 au 22 septembre. Il s’agit d’un événement annuel dont l’objectif est de partager des outils pédagogiques créés ou utilisés dans la francophonie. D’autres Tool Fair ont lieu partout en Europe et, annuellement, il y a une Tool Fair internationale. Les Tool Fairs font partie du programme Erasmus+, qui vise le partage entre jeunes professionnel.le.s de l’Union européenne.

Qu’est-ce que c’est, un outil pédagogique ?

Maintenant, qu’est-ce qu’un outil pédagogique ? Formé comme enseignant d’histoire et de géographie, j’en avais forcément une idée. Assez précise même. Mais j’ai été un peu bouleversé dans cette conception, car j’ai découvert que l’outil pédagogique peut se présenter parfois comme une méthode pédagogique, parfois comme une thématique articulée de façon originale, parfois comme un mélange entre les deux, et parfois comme rien de tout cela. Ce qui m’a marqué, c’est la facilité avec laquelle tous les participant.e.s ont échangé autour de l’idée d’outil pédagogique malgré cette ambiguïté. Et ce n’était pas un problème. Au contraire, cela enrichissait les échanges.

L’éducation… oui, mais pas qu’à l’école

Alors que je m’attendais à un événement résolument arrimé aux besoins de l’école, j’ai été surpris de voir que la plupart des outils présentés se réclamaient de l’éducation populaire. L’éducation populaire est un concept connu en France que j’ignorais : il rassemble tous les acteurs de l’éducation qui ne relèvent pas de l’éducation nationale. On peut penser entre autres à des associations et des organismes à buts non lucratifs. De telles organisations existent au Québec, mais je ne sais pas si nous les avons rassemblées sous un même chapeau, comme c’est le cas avec le concept d’éducation populaire en France.

En somme, il m’est apparu encourageant de voir combien des initiatives citoyennes s’approprient l’éducation. Pour moi qui défend les sciences de l’éducation, je ne peux que souhaiter que cette appropriation se fasse en collaboration avec la recherche universitaire. Les pédagogues ont leur place dans ce genre d’événements et y trouveraient un terreau bien fertile : au cours de l’événement, nombre de fois avons-nous évoqué les courants constructivistes et plaidé l’engagement de l’apprenant.e dans ses apprentissages. D’ailleurs, les organisateur.rice.s de la Tool Fair, ont bien lancé l’appel : ils aimeraient que le partage s’enrichisse de la recherche en pédagogie.

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